NOS POMPIERS...
Au moins une fois, chacun a eu recours aux bons services des Pompiers. Qu’ils soient Pompiers de Paris, Pompiers volontaires ou professionnels, tous ont le même idéal, et l’on peut admirer leur gentillesse, leur professionnalisme…
La commune du Perreux, est rattachée à Nogent sur Marne pour les secours ; et à Nogent, le Centre de Secours dépend de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris. Ce sera des Pompiers de Paris dont je vais tenter de vous donner un rapide portrait.
En cas d’urgence vous composez le 112, chacun le sait, derrière tout cela, il y a une vaste organisation. Au passage, le numéro a été conçu pour qu’il ne soit pas composé par inadvertance, ce qui serait possible si les trois chiffres à composer étaient identiques. Les appels sont centralisés et orientés vers le Centre de Secours le plus proche. C’est l’aspect administratif ; quant à l’aspect humain, les hommes suivent une longue préparation pour faire face en toutes circonstances aux nécessités d’assistance à autrui.
Mais à qui doit-on ce corps d’élite ? A Napoléon qui fut témoin d’un grave incendie lors d’une réception donnée en l’honneur de son mariage avec Marie-Louise à l’ambassade d’Autriche le 1° juillet 1811. Il put assister à la panique et aussi à l’insuffisance des secours ; ce qui entraîna une dizaine de morts. Aussi par décret impérial du 18 septembre 1811 (les choses allaient vite avec l’empereur !) fut crée le BATAILLON DES SAPEURS POMPIERS DE PARIS ; formation militaire. Il connaissait la façon dont les secours de l’époque fonctionnaient, et il a pensé que la seule façon de les rendre efficaces était de les « militariser ».
En 1867, le bataillon devient REGIMENT des Sapeurs Pompiers, et c’est le 1° mars 1967 que le régiment est transformé en BRIGADE, toujours unité de l’armé e, appartenant au Génie.
Parallèlement à cette évolution, le régiment poursuit l’amélioration de son matériel, et le perfectionnement de ses hommes. Les Pompiers de Paris sont réputés mondialement pour leur compétence.
Le corps des Pompiers de Paris, est formé uniquement de militaires. Aujourd’hui, filles et garçons peuvent postuler. Les conditions sont sévères ; ils doivent subir un ensemble de tests sur trois jours. Tests sur la personnalité, et tests physiques (parcours sportif, tractions…) sans oublier une visite médicale approfondie, inutile de postuler s’il existe un antécédent médical sérieux, de quelque ordre que ce soit. Les jeunes gens qui souhaitent servir dans cette arme, se préparent à Villeneuve St Georges. Soit ils y effectuaient leur service armé, soit ils s’engageaient pour cinq ans. La conscription n’étant plus, ils entrent à la « BSPP » (abréviation de Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris) pour cinq années renouvelables.
Durant leur formation de quatre mois, ils sont entraînés à toutes sortes d’épreuves : la plupart sportives. Vous avez peut-être suivi les reportages télévisés, on y a vu les jeunes tirer de lourds rouleaux de tuyaux, effectuer un « parcours » spécial, il y a aussi un mur recouvert d lattes de bois, (de façon à laisser juste une prise du bout des doigts) qu’ils doivent escalader. Et surtout, il y a la « planche ». Cette planche à 2M40 du sol sur laquelle ils doivent faire un rétablissement, après l’avoir accrochée avec les mains. Tout d’abord en survêtement, puis on y ajoute les bottes, puis le casque, puis le ceinturon (en cuir avec tout un arsenal accroché dessus) enfin avec l’harnachement qui pèse environ 10 Kilos. Tout au long de leur présence dans la brigade, ils passeront régulièrement ce test d’aptitude, faute de quoi, ils se verront affectés à des tâches administratives ou renvoyés à leurs foyers.
Ces jeunes sont tous très motivés par cet aspect de secours à autrui, et acceptent les conditions qui vont avec : austérité de la vie militaire, discipline, sans compter les conséquences de cette assistance 24 h sur 24… repos et repas très irréguliers…
Ils aiment ! et pour eux, le fin du fin, est de faire face à une intervention un peu lourde ! de sauver quelqu’un ! Ah, ils sont magnifiques !
Et pourtant, dans certains endroits, ils sont agressés, parce qu’ils portent un uniforme ? parce qu’ils représentent l’Etat ? Parfois, ils se sentent mal aimés, eux qui sont si généreux et que rien ne rebute pour secourir !
Ce samedi 14 septembre 2002, pour respecter leur engagement « Sauver ou Périr » cinq soldats du feu sont morts ! Cette phrase traduit toute l’horreur de la chose. Cet article n’est pas terminé que nous apprenons le grave accident qui, deux mois plus tard, a fauché cinq pompiers volontaires. Tant de vies supprimées par l’inconscience égoïste d’un « pépé ». Ces jeunes hommes, la fleur de notre jeunesse, qui gardent les valeurs morales : courage, honnêteté, générosité ; méritent toute notre admiration.
Je dois dire que j’ai grandi à Paris, élevée dans le culte des Pompiers : mon père a servi cinq ans au Bataillon des Pompiers de Paris, et beaucoup plus tard, mon fils a signé un engagement de cinq ans à la BSPP, après avoir été pompier volontaire.
Les pompiers vous intéressent ? Le 1° dimanche de juin c’est la journée portes ouvertes au Centre de Formation de Villeneuve St Georges, vous pourrez visiter les installations le matin et l’après-midi, les jeunes pompiers offrent un spectacle, conçu et réalisé par eux, à tous ceux qui sont présents.
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www.pompiersdeparis.fr
